Harmonie Caecilia d'Echery

Historique de la société.

« La musique est peut-être l’exemple unique de ce qu’aurait pu être - s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées – la communication des âmes. » (Proust).

Le mois de décembre 1884 vit la fondation de la Fanfare Caecilia d’Echery. Les statuts de la société furent déposés la même année, mais elle ne reçut son drapeau que cinq années plus tard. L’inauguration de celui-ci eut lieu en octobre 1889, sous la présidence de M. Pracher. Parmi les autres membres fondateur on trouve M. Rouvé, directeur et M.Koenig, vice-président. Les statuts imposaient une restriction particulière concernant le drapeau : aucun élément rappelant les mines ne devait y figurer , sans doute pour éviter la confusion avec une autre société de musique à Echery : celle des mineurs qui existait encore à l’époque. Un autre détail relatif aux statuts était le recrutement des nouveaux musiciens : celui-ci était soumis à l’approbation de l’assemblée générale, ce qui permettait de sélectionner les futurs musiciens.Messieurs Desaga, Reinfried, Rouvé et Haberey se succédèrent à la présidence, jusqu'à la première guerre mondiale qui mit fin aux activités de la fanfare.

Mais dès novembre 1919, les habitants de l’annexe eurent la joie de l’entendre à nouveau, sous la direction de Stanislas Wirth, et la présidence de M. Stahl, puis Aloyse Peyer. Dès lors, la musique ne cessa de se développer pour atteindre une quarantaine de membres, la veille de la seconde guerre mondiale. Elle réussit même à s’adjoindre une chorale : « Echo du Brézouard ». C’était l’époque ou la musique participait à des concours et ramenait de beaux prix. M.Deiber succéda à M.Wirth à la direction en 1925, et laissa sa place à M. Charles Droger en 1932.

Malheureusement, l’arrivé des occupants allemand devait mettre fin provisoirement à l’existence de la société, qui fut dissoute, et ses membres intégrés comme ceux des autres fanfares dans la « Kreissmusik ». A la fin de la guerre, le drapeau était en piteux état, et les instruments avaient disparus, mais les hommes avaient conservés la foi. En septembre 46, ce fut un nouveau départ avec MM. Felmé à la présidence et Droger à la direction. Le premier concert fut donné la même année au restaurant Alder, et le deuxième au printemps suivant sur la place d’Echery.
1951 fut une belle fête pour la fanfare « Caecilia ». Un nouveau drapeau, dessiné par M.Urban, fut inauguré le 27 mai. L’organisation de la cérémonie avait été confié à M.Vonfeld, ancien directeur d’école. Le drapeau fut porté au milieu de la place, et remis solennellement au porte-drapeau. Assistaient entre autres à la cérémonie, trois musiciens qui avaient déjà eu le plaisir de participer à la remise du premier drapeau : MM Jaeglé, Leipp et Noël.
En 1953, M. Louis Lejay succède à M. Droger au poste de directeur musical. Il crée une école de musique pour former des jeunes recrues, et étoffer les rangs des musiciens.Le 7 juin 1959, la société fête à Echery, le 75ieme anniversaire de sa fondation. Cette cérémonie fut présidée par MM.Burger, Marschall et Grimm. Au mois d’avril 1964 elle subit la perte de son cher président M.Felmé. La succession est assuré par Robert Obach dès le mois suivant. Pendant plus de 22 ans, il exercera le mandat le plus long de l’histoire de la société. Il préside encore la fanfare à l’occasion de son centenaire, fêté en 1985.M. Obach laisse sa place l’année suivante : le 26 octobre 1986, Bernard Bouvier devient le dixième président de la fanfare d’Echery. Sous son impulsion, la musique connaît une hausse sensible de ses effectifs. Avec l’aide de Louis Lejay, il redynamise l’école de musique, qui obtient des résultats chaque année supérieurs, aux examens fédéraux, jusqu’à l’apothéose en 1989, où l’école de musique d’Echery termine à la première place et remporte le « challenge » du groupement. Cette nouvelle vague de jeunes musiciens forme deux années plus tard, un groupe appelé « Echery’s Band » qui se produit la première fois à l’occasion de la fête de la musique 1991, et soulève l’enthousiasme immédiat chez ses auditeurs.

La fin de l’année 91 voit le départ du directeur Louis Lejay. Celui-ci est remplacé l’année suivante par Arnaud Bouvier, et son adjoint Olivier Boehringer. Ce « coup de jeune » à la direction entraîne rapidement un renouvellement et un rajeunissement du répertoire de la fanfare.
Pour des raisons professionnelles, Bernard Bouvier doit céder son poste de président fin 1993. Christophe Martinage lui succède, et s’attaque à son premier grand chantier : le 110ième anniversaire de la société. A cette occasion, la musique d ‘Echery organise au début de l’été 1994, le festival des musiques du groupement de Ribeauvillé.
A partir de 1995, la fanfare se produit chaque année au théâtre de Sainte Marie aux Mines à l’occasion de son concert de printemps. La formule proposée, qui allie la musique à des animations visuelles remporte un grand succès auprès du public, plus nombreux chaque année.

Deux évènements particulier marquent l’année 1998. La fanfare décide de changer de nom : elle s’appellera désormais « l’Harmonie Caecilia d’Echery », ce qui correspond mieux à la composition de l’orchestre. Lors du concert annuel, elle présente au public son logo, imaginé par les élèves de l’école d’Echery. Et au mois de septembre, elle inaugure ses nouveaux locaux, au premier étage de cette école. Après de nombreuses années et beaucoup de déménagement, l’Harmonie Caecilia est de retour à Echery.
En janvier 1999, Hugues Berson succède à Christophe Martinage, à la présidence de la société.
Pour marquer l’an 2000, l’harmonie se déplace le temps d’un week-end à Disneyland Paris. Puis elle organise, pour la Sainte Cécile, le concert de l’ensemble des harmonies du Val d’Argent, pour la première fois à Sainte Marie aux Mines. Le public de l’église Sainte Madeleine, archi-comble, réserve une ovation aux musiciens.

A l’aube de nouveau millénaire, succédant à Hugues Berson, Raymond Kuhn accepte de présider aux destinés de « l’Harmonie Caecilia d’Echery », et d’apporter son expérience et sa motivation pour conduire la société vers le succès.